Le principe général de mon intervention consiste à déterminer dans un premier temps (analyse de la demande) si le(s) symptôme(s) évoqués (difficultés d’apprentissage, agitation, troubles de l’attention, somatisations ou incontinences chez l’enfant ; fatigue morale, angoisse, inhibition, impulsivité ou encore addiction(s) chez l’adulte) “veulent dire” quelque chose, au sens littéral, c’est-à-dire s’ils tentent d’exprimer ce qui ne peut alors se dire avec des mots*. Le cas échéant, il s’agira alors “d’aider le sujet à se constituer dans sa parole par rapport à son histoire pour dégager, à travers un certain cheminement, un message auquel un sens pourra être donné” (M.Mannoni). A défaut, un soutien psychologique assorti de quelques conseils si nécessaire, sera proposé.
A part pour l’enfant, chez qui le symptôme psychique relève d’une logique particulière du fait d’être articulé à celui(ceux) des parents ou responsables éducatifs, l’objectif de la thérapie ne sera pas tant la disparition rapide des troubles évoqués (elle arrivera en temps voulu!) que l’obtention de la pérennité d’un changement assumé du rapport à l’autre, et donc à soi.
Dans les cas d’anxiété importante, ou bien selon votre demande, une ou plusieurs séances de relaxation pourra(ont) être effectuée(s) en complément du soutien à la verbalisation, avec l’adulte comme avec l’enfant.
Favorisant l’expression de l’inventivité langagière à travers le dialogue, le jeu et l’expression graphique, le cadre proposé à l’enfant doit lui permettre de progressivement se “risquer” à exprimer ses besoins, craintes ou questionnements à mesure qu’il reconnaît les possibilités offertes par la maîtrise du langage et le développement de son corps, et qu’il saisit la nécessité sécurisante de soumettre ces derniers aux règles permettant le “vivre ensemble”, condition indispensable à la naissance et à la pérennisation de l’envie d’apprendre.
L’adolescent(e) trouvera dans mon cabinet un lieu “autre” où non seulement lui sera garantie la confidentialité des propos, mais où il lui sera aussi rendu possible de “s’y retrouver” dans un monde qu’il ne comprend peut-être plus trop, un monde fait de mots qui n’ont souvent plus le même sens, afin d’investir avec confiance l’image de l’adulte qu’il souhaite devenir.
L’adulte pourra quant à lui bénéficier d’un accompagnement pour passer une expérience difficile, ou bien venir exprimer librement sa parole en face à face ou sur le divan selon les principes d’une psychothérapie d’inspiration psychanalytique, à un rythme de séances régulier (dont il sera convenu lors de la (des) première(s) entrevue(s)).
Les parents pourront venir, accompagnés ou non de leur enfant (3 personnes maximum) pour évoquer des difficultés éducatives et bénéficier de conseils pratiques (les meilleurs étant souvent ceux qu’on parvient à inventer soi-même, avec le soutien et la “guidance” du psychologue!).
* Si les symptômes évoqués s’avéraient (malgré leur importance) ne pas relever de cette logique, le patient serait ré-orienté vers un(e) spécialiste de la rééducation (psychomotricien(ne), orthophoniste, neuropsychologue, etc.) ou vers un médecin.